Annie Warnier
Exposition Alcôve en forêt
Du 8 novembre au 7 décembre 2019

Alcôve en forêt d’Annie Warnier

Nicolas Romand et la galerie Sagot – Le Garrec ont le plaisir de présenter l’exposition d’estampes et dessins Alcôve en forêt d’Annie Warnier. Exposition accompagnée de la présentation des livres

Chambres de distillation d’Annie Warnier, textes de Jacques Guimet, Éditions des Cendres, Paris, mars 2019.
Alcôve en forêt de Jacques Guimet, dessins originaux d’Annie Warnier, Éditions Écarts, Paris, novembre 2019.

Annie Warnier

Depuis les années 70 cette artiste à « l’impeccable » technique n’a cessé d’évoluer de la figuration à l’abstraction en prenant pour support la grande littérature, Machado, Shakespeare et Mallarmé. Son parcours artistique s’avère intimement lié à la découverte d’un univers propre, personnel inspiré de la Nature, ainsi que de ses rythmes : structures géométriques, lignes de force, mais aussi les symboles hérités de l’Antiquité notamment Pandora. Ses créations évoluent par ailleurs du noir et blanc vers la couleur, de la figuration vers l’abstraction et même jusqu’à la dilution des formes pour aboutir aux effets lumineux si particuliers dans ses ultimes planches.

Pensionnaire de la Casa de Velásquez à Madrid de 1973 à 1975, Annie Warnier a consacré sa vie à la gravure. Elle en maitrise toutes les techniques mais elle possède aussi un don poétique qui donne à son oeuvre un caractère unique. Tantôt suggérant une réalité nimbée de mystère, tantôt proposant une image abstraite, parfois très construite, parfois très libre, elle use de tous les registres pour traduire ses émotions et ses réflexions face aux données du sensible.

La Terre d’Alvargonzalez d’Antonio Machado accompagné de magnifiques gravures est son premier livre d’artiste. Il est publié en 1986 par Michèle Broutta. Son oeuvre a été régulièrement présentée à la galerie Anne Bourdier (Rouen) jusqu’en 2001, à la galerie La Hune-Brenner (Paris) jusqu’en 2010 et aujourd’hui à la galerie Sagot – Le Garrec.

Parmi ses expositions récentes, on relève La Maison transparente, projet d’opera (Musée Stéphane Mallarmé, Vulaines sur Seine, 2009) ou Le Temps géographe, large rétrospective de son travail (Musée Goya, Castres, 2013).

Alcôve en forêt
Le navigateur d’Ithaque, habitué des longues solitudes et de la diversité des terres rencontrées, n’eut en partage de retour au port d’attache que le malaise et la maladresse. Il fut égaré en un monde auquel il ne ressemblait plus et qui menaçait l’acquit de l’ascèse du voyage.
Malgré lui il était devenu étranger. Il eut l’intuition d’une promesse, d’un suspens actif entre les médiations réductrices de la cité neuve et la fidélité aux fluidités de l’ouvert du ciel et de la quête de sa mémoire.
La promesse devint passerelle des allers et retours entre la vie de la cité et l’écart d’un recours aux forêts en l’ermitage analogique, le territoire frugal de la nécessité d’être.
Le berceau des muses providentielles avait été le tombeau libéré.
Pénélope, aux icônes du tissage patient des énigmes de ses gravures en
quête de prophétie, eut le rêve d’une vision d’Astrée, l’enchanteresse sensible et ultime du lien incarné de la cité suspendue joignant les deux cités.

Jacques Guimet, octobre 2019

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