Description
Auguste Lepère
Paris 1849 † Domme 1918
Les lames déferlent, marée de septembre
1901
Bois gravé. Impression en couleurs tirée à l’eau à la manière japonaise.
283 x 397 mm. [325 x 448].
Lotz-Brissonneau 274.
Description détaillée | État de conservation
Superbe épreuve sur vergé filigrané : « Arches », signée, annotée : « tir. 40 Ep » et numérotée au crayon. Deux infimes taches d’encre au bord gauche. Infime salissure filiforme et verticale dans la large de droite. Toutes marges.
Commentaires
Fasciné par l’estampe japonaise, Lepère est un des grands instigateurs du renouveau du bois gravé à la fin du XIXème siècle. Imprimé en couleurs à l’eau à la manière japonaise, à l’instar de ceux d’Henri Rivière et dont les études de vagues gravées cinq ans plus tôt font écho à celle-ci, ce bois donne l’illusion des coloris à l’aquarelle, offrant des transparences colorées et des nuances dégradées d’une extraordinaire qualité et permettant non seulement la juxtaposition mais aussi la superposition des teintes de telle sorte que l’on peut obtenir une gamme plus riche de couleurs. Ainsi dans ce bois gravé, Lepère gagne en simplicité et en souplesse, superposant en camaïeu quelques teintes seulement, obtenant des variations d’atmosphère et de tonalité avec une étonnante économie de moyens. Cette œuvre est considérée comme le plus important bois en couleurs d’Auguste Lepère.
Bibliographie
– Alphonse Lotz-Brissonneau, L’œuvre gravé d’Auguste Lepère, Paris, Edmond Sagot, 1905, p. 213, n° 274.
– Charles Saunier, Auguste Lepère – peintre et graveur – décorateur de livres, Paris, Maurice Le Garrec, 1931.
– François Fossier, Auguste Lepère ou le renouveau du bois gravé en France, Les dossiers du musée d’Orsay, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1992, p. 4 n°32 (ill.), p. 31, p. 45 n°32.