Théophile Alexandre STEINLEN
Lausanne 1859 † Paris 1923
Description
Portrait de Pieter Dupont
Fusain et rehauts de blanc sur vélin teinté
470 x 345 mm – [620 x 387 mm]
Description détaillée | État de conservation
Cachet noir de la signature en bas à droite (recto – Lugt 2312b)
Cachet de la vente de l’atelier au verso (violet – Lugt 2341b)
Légère oxydation
Provenance : Vente de l’atelier de Th. A. Steinlen, Paris, Hôtel Drouot, salle 11, mercredi 29 et jeudi 30 avril 1925, lot n° 134 (décrit par erreur comme Portrait du peintre Delattre ?)
Profil
Graphite sur vergé crème
158 x 115 mm
Cachet : « P. G » encré en violet en bas à droite (Lugt nd)
Infime trace d’oxydation aux bords de la feuille
Une attestation d’inclusion dans le catalogue raisonné des dessins de Paul Gauguin en préparation au Wildenstein Institute sera remise à l’acquéreur.
Plume et encre de chine
126 x 220 mm
Signée des initiales en bas à droite
Quelques petites épidermures et menues salissures
Cadre
Monsieur David Becker et Monsieur Maxime Préaud ont confirmé l’authenticité de ce dessin en janvier 2010
Commentaires
Dans ce dessin, Rodolphe Bresdin représente une Mise au tombeau, dernier épisode de la Passion du Christ. On reconnaît les personnages bibliques au centre de la composition avec à droite la tombeau creusée dans la roche. Autour, au second plan, apparaît un paysage à la végétation luxuriante qui contraste résolument avec ceux de l’Orient. Mais c’est bien dans le fond que Bresdin apporte le plus de fantaisie : tout d’abord un moulin et, plus au loin, un village. Ce dessin présente une ambivalence : la scène biblique, à l’atmosphère calme et au dessin relativement dépouillé et lumineux, contraste avec le paysage et le fond, tout aussi abondant de détails qu’extravagant et obscur. La plume de l’artiste exécute avec beaucoup d’habileté chaque trait avec une préoccupation manifeste du détail. Ainsi parle Odilon Redon de Rodolphe Bresdin : « À toutes les ressources du praticien subtil et consommé, il joint encore les qualités plus élevées du penseur et le charme de l’imagination. Et certes, en est-il de plus imprévu et de plus varié dans ses fantaisies ? Paysages, marines, batailles, intérieurs, sujets de genre et des plus variés servent tour à tour de prétexte à cette imagination vagabonde pour manifester çà et là ses plus riches caprices et embellir tous les objets auxquels elle s’attache dans le libre champ qu’elle parcourt. ».
1898
Crayon lithographique sur calque rehaussée de blanc
250 x 375
Fantin-Latour 1716
Signée en bas à gauche
Cadre
À rapprocher de la lithographie La source dans les bois (Hédiard et Mason 139).
Provenance
– Collection Alfred Beurdeley.
– Collection A. Beurdeley, 9ème vente, Dessins modernes, 2ème partie, Galerie Georges Petit, Mardi 30 Novembre – Mercredi 1er et Jeudi 2 Décembre 1920, lot n° 156 p. 32, ill. p. 35. Présenté par omission comme le dessin préparatoire de la lithographie La source dans les bois (Hédiard et Mason 139).
– Collection Le Garrec.
Exposition
– Exposition des dessins de Fantin-Latour chez Tempelaere, 1901, n° 5.
Commentaires
Fantin-Latour a exécuté ce dessin à Buré en 1898. Ariane est couchée à terre, nue ; elle se soulève sur sa main gauche et regarde au loin la mer avec au fond un paysage boisé. Cette composition combine à la fois le nu et le paysage. Au fond dans le paysage, la nature est exaltée, bien que contenue. Dans le nu, Fantin ressent le besoin non point seulement de s’animer au spectacle attachant de la vie des êtres, mais aussi de chercher, dans ces êtres concrets qu’il s’appliquait à faire saillir dans la palpitation de l’air et de la lumière, ce qu’il y avait en eux de noble, de créateur, de génial, de divin. C’est ce qui faisait dire à Léonce Bénédite « que Fantin-Latour était un dérivé du romantisme » mais aussi avec de profondes résonances symbolistes.
Bibliographie
– Victoria Fantin-Latour, Catalogue de l’œuvre complet (1849-1904) de Fantin-Latour, Paris, H. Floury éditeur, 1911, (rééd. B. M. Israël & Da Capo Press, Amsterdam – New York, 1969), p. 183, n° 1716.
– Léonce Bénédite, Fantin-Latour : étude critique, Paris, Librairie de l’Art Ancien et Moderne, 1903.
1898
Gouache sur vélin
241 x 179
Signée au crayon en bas à gauche
Cadre
Commentaires
Dans l’ouvrage de Pierre Berès mentionné ci-dessous, on retrouve le croquis daté de 1898 préparatoire à cette gouache. Celle-ci s’inscrit dans le répertoire des œuvres de Villon autour de 1900 : des élégantes aux grandes robes, aux chapeaux et aux boas. On retrouve la même pose assise que dans certaines gravures de la même époque (La parisienne, Bernadette, La dame en bleu…). Le coloris à la gouache est apposé par aplats et confère à cette élégante un caractère tout aussi mystérieux qu’expressif.
Bibliographie
– Pierre Berès, Jacques Villon – Cent croquis, Paris, Hermann, 1959, planche 40.
vers 1924
Gouache
271 x 181 mm
Laboureur 343
Signée, annotée : « en hommage » puis signée au crayon en bas à gauche
Cadre
Étude pour la gravure au burin (Laboureur 278)
Exposition
– Galerie Marcel Guiot, 1931, n° 43.
Commentaires
Cette tranquille et heureuse période de l’immédiat après-guerre va être pour Laboureur un temps d’intense production artistique. De retour du Croisic à Paris, il va avoir l’occasion de reprendre la description de la rue parisienne. Dans cette gouache, il représente la pâtisserie Mangin, rue du Havre. Le décor de la pâtisserie et les vêtements des personnages sont caractéristiques du goût de l’entre-deux guerre et les coloris amènent la joie de vivre de cette époque. Le style cubisant de Laboureur et ses personnages filiformes se reconnaît aisément. En fin praticien de la gravure au burin, l’artiste sait apposer des coloris en hachures quand il n’utilise pas des aplats. Dans cette œuvre, Laboureur nous invite à entrer dans cette pâtisserie. Cette gouache a été exposée à la galerie Marcel Guiot en 1931 où le catalogue de l’exposition la présente comme une « étude pour la gravure ».
Bibliographie
– Sylvain Laboureur, Catalogue complet de l’œuvre de Jean-Émile Laboureur, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1989, tome I : Gravures et lithographies individuelles, p. 296, n° 278.
– Sylvain Laboureur, Catalogue complet de l’œuvre de Jean-Émile Laboureur, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1991, tome III : Peintures, aquarelles et gouaches, p. 226, n° 343.
Vieille femme
Aquarelle sur traits au crayon
95 x 80
Maison 186
Cadre
Expositions
– Daumier sculpteur, lithographe et dessinateur. Galerie Sagot – Le Garrec, 14 juin-13 juillet 1957, n° 79.
Commentaires
Daumier a été très attiré par les scènes de la vie populaire, aussi bien à la ville qu’à la campagne, et ce vif plaisir s’est évidemment traduit en de merveilleux dessins et aquarelles. Cette vieille femme est dessinée au crayon pour en délimiter les contours sans trop de détails dans les traits pour n’en retenir que l’essentiel du modelé, de sa posture et de son expression. Grâce à l’adjonction de l’aquarelle, il renforce le volume et, en somme, lui donne plus de présence. Dans son traitement comme dans son cadrage en buste non sans évocation à son art sculptural, cette vieille femme dégage de la sensibilité, de l’expression et de la vie. Elle est tirée de la nature, mais elle est chargée d’humanité, étant par l’art de Daumier recréée. Nous pourrions citer ces mots de Georges Duhamel : « Daumier a été sollicité, tourmenté même par la troisième dimension du monde ».
Bibliographie
– K.-E. Maison, Honoré Daumier : catalogue raisonné of the paintings, watercolors and drawings, Paris, Arts et Métiers Graphiques, 1968, tome II : the watercolors and drawings, p. 69 n° 186, plate 38 n° 186 (ill.).
– Préface de Georges Duhamel, Introduction de Maurice Gobin, Catalogue de l’expostion Daumier sculpteur, lithographe et dessinateur. Galerie Sagot – Le Garrec, 14 juin-13 juillet 1957, n° 79.