Jean-Baptiste Camille Corot

Une famille à Terracine

Jean-Baptiste Camille Corot - Une famille à Terracine - Crayon noir sur papier autographique
Jean-Baptiste Camille Corot – Une famille à Terracine
Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand, dès le 17 juin 2016.

Artiste

Jean-Baptiste Camille COROT
Paris 1796 – 1875

Description

Une famille à Terracine
1871
Crayon noir sur papier autographique
250 x 405 mm
Signé en bas à droite
Ce dessin aurait dû servir au report sur pierre pour l’autographie (Delteil 29) de la série Douze croquis & dessins originaux sur papier autographique par Corot

Provenance

– Collection Alfred Robaut.
– Vente Alfred Robaut, Hôtel Drouot, Mercredi 18 Décembre 1907.
– Collection du baron Vitta.
Une lettre d’authentification de Monsieur Martin Dieterle et Madame Claire Lebeau en date du 30 mai 2016 sera remise à l’acquéreur.

Commentaires

Dans le catalogue raisonné de l’œuvre gravé, Delteil mentionne l’existence de ce dessin qui aurait servi au report sur pierre pour l’impression de l’autographie. Le procédé de l’autographie nécessite la préparation de la feuille de papier autographique avec de la colle. Une fois celle-ci séchée, l’artiste peut dessiner au crayon lithographique. Le dessin achevé, il est mouillé et placé face contre la pierre où la colle se dissout et la quasi totalité du crayon se reporte sur la pierre. La feuille de papier autographique se retrouve donc vierge. Il est donc étonnant de retrouver ce dessin dans son état d’origine encore chargé de crayon alors que l’autographie a été exécutée. Une épreuve d’essai en noir sur papier blanc, provenant de la collection Paul Cosson et conservée aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France, est revêtue de l’annotation de Robaut suivante : « Autographie faite par étourderie à l’envers de la colle… Toute première épreuve après divers encrages pendant plus d’une heure, sinon tout était perdu de cette superbe pièce. ». Par négligence, Corot avait utilisé la feuille autographique à l’envers, dessinant sur le côté non préparé. Ce dessin a été exécuté chez Robaut à Douai en mai 1871. Il s’inspire du tableau Souvenir de Terracine peint en 1864 (Robaut 1864). Le cadrage de la composition est défini par les groupes d’arbres de chaque côté, s’ouvrant plus à gauche vers le port de Terracine qui ne devient plus qu’anecdotique à l’arrière plan du groupe de femmes et d’enfants au centre de la composition. Par ce paysage aux valeurs spirituelles et poétiques et ce dessin aux lignes pleines de vivacité, Corot s’impose parmi les habitués de Barbizon comme le grand maître incontesté du paysage et le génie du trait.

Bibliographie

– Alfred Robaut, L’œuvre de Corot – Catalogue raisonné et illustré, Paris, H. Floury éditeur, 1905, tome IV, p. 122, n° 3152.
– Loÿs Delteil, Le Peintre Graveur Illustré – tome V – Corot, Chez l’Auteur, Paris, 1910, n° 29.
– sous la direction de Claude Bouret, Corot – le génie du trait, Paris, Bibliothèque nationale de France, 1996, p. 64.