Alfredo Muller
Livourne 1869- Paris 1939
En 1914, se tient à Rome la seconde exposition de la Sécession. Alfredo Müller, le toscan né à Livourne où il a vécu jusqu’à l’âge de 25 ans avant de s’installer à Paris, s’y rend. Il y est exposé. Dans la section française. Avec Albert Besnard, Cézanne et Matisse. En effet, les critiques italiens ne voit en lui qu’un parangon de l’art français et on raille son cézannisme.
Pourtant ses amis de Florence le retiennent et son séjour se prolonge. Il restera 18 ans de plus en Italie. Et c’est ainsi que le peintre Müller, actif en France pendant 20 ans, exposé par Léonce et Paul Rosenberg, a purement et simplement disparu des écrans de l’histoire de la peinture française.
Sa gravure, en revanche, est restée totalement parisienne. Il fut une figure familière du Montmartre à l’aube du XXe siècle. Ses très nombreuses eaux-fortes en couleurs sont des commandes de ses éditeurs Ambroise Vollard d’abord, puis Edmond Sagot, Pierrefort et d’autres. Un moyen de subsistance pour un jeune artiste, un émigré sans le sou depuis que la maison de commerce de son père a été ruinée en 1890 par le krach de la Banque de Livourne.
Un noyau représentatif de son œuvre gravé est désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France et dans d’autres musées.
Texte copié du site Les Amis d’Alfredo Müller