Mendiant et paysanne | Camille Pissarro

Camille Pissarro

Mendiant et paysanne

Camille Pissarro - Mendiant et paysanne - vers 1897 - Lithographie.
Camille Pissarro – Mendiant et paysanne
Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand, dès le 17 juin 2016.

Artiste

Camille PISSARRO
Saint Thomas 1830 – Paris 1903

Description

Mendiant et paysanne
vers 1897. Lithographie. 296 x 215 mm. [295 x 214 mm] et [451 x 317 mm]. Delteil 183.
Superbe et rarissime épreuve du premier état sur deux, avant les travaux additionnels sur la cahute à droite et le contour du sac dépassant légèrement sa main à droite, sur Ingres crème appliqué sur vélin, annotée au crayon : « Ep d’essai n° 2 », signée au crayon à encre (crayon à l’aniline) puis titrée au crayon. L’indentation de la pierre visible. Rousseurs claires dans les marges au recto et au verso. Toutes marges. De toute rareté. Delteil ne signale que deux épreuves de cet état.

Commentaires

Tout en continuant à graver, Pissarro, qu’avait abandonné la lithographie, reprit le crayon vers 1894. Il s’installa à Éragny en 1884 et s’éprit de ses environs pour réaliser des scènes champêtres. Il dessina vers 1897 cette lithographie Mendiant et paysanne. Au premier plan, le mendiant s’impose par sa corpulence contrebalancée par le bord de la maison à droite. Au fond, le groupe d’arbres et les nuages esquissés ferme la composition. Au centre du sujet, la paysanne est accoudée à sa barrière, pensive. Nous remarquons le style énergique et vif du crayon noir de l’artiste qui renforce la puissance de cette lithographie. Les deux personnages ont une présence forte mais l’effet de lumière tout en clair-obscur adouci la composition et diffuse une forme de sérénité dans cette scène champêtre. Mendiant et paysanne est l’une des dernières lithographies de Pissarro parmi la soixantaine qu’il a réalisées et n’en demeure pas moins rare puisqu’elle n’a été tirée qu’à deux épreuves seulement dans ce premier état.

Bibliographie

– Loÿs Delteil. Le Peintre Graveur Illustré – tome XVII – Pissarro-Sisley-Renoir. Chez l’Auteur, Paris, 1923, Pissarro, n° 183.
– Nicole Minder, Degas & Pissarro – Alchimie d’une rencontre, Vevey, Cabinet cantonal des estampes, 1998.

 

Profil | Paul Gauguin

Paul Gauguin

Profil

Paul Gauguin - Profil
Paul Gauguin – Profil
Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand, dès le 17 juin 2016.

Artiste

Paul GAUGUIN
Paris 1848 – Iles Marquises 1903

Description

Profil
Graphite sur vergé crème
158 x 115 mm
Cachet : « P. G » encré en violet en bas à droite (Lugt nd)
Infime trace d’oxydation aux bords de la feuille
Une attestation d’inclusion dans le catalogue raisonné des dessins de Paul Gauguin en préparation au Wildenstein Institute sera remise à l’acquéreur.

 

Mise au tombeau | Rodolphe Bresdin

Rodolphe Bresdin

Mise au tombeau

Rodolphe Bresdin - Mise au tombeau - Plume et encre de chine
Rodolphe Bresdin – Mise au tombeau – Plume et encre de chine
Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand du 17 juin au 23 juillet 2016.

Artiste

Rodolphe BRESDIN
Montrelais 1822 – Sèvres 1885

Description

Plume et encre de chine
126 x 220 mm
Signée des initiales en bas à droite
Quelques petites épidermures et menues salissures
Cadre
Monsieur David Becker et Monsieur Maxime Préaud ont confirmé l’authenticité de ce dessin en janvier 2010

Commentaires

Dans ce dessin, Rodolphe Bresdin représente une Mise au tombeau, dernier épisode de la Passion du Christ. On reconnaît les personnages bibliques au centre de la composition avec à droite la tombeau creusée dans la roche. Autour, au second plan, apparaît un paysage à la végétation luxuriante qui contraste résolument avec ceux de l’Orient. Mais c’est bien dans le fond que Bresdin apporte le plus de fantaisie : tout d’abord un moulin et, plus au loin, un village. Ce dessin présente une ambivalence : la scène biblique, à l’atmosphère calme et au dessin relativement dépouillé et lumineux, contraste avec le paysage et le fond, tout aussi abondant de détails qu’extravagant et obscur. La plume de l’artiste exécute avec beaucoup d’habileté chaque trait avec une préoccupation manifeste du détail. Ainsi parle Odilon Redon de Rodolphe Bresdin : « À toutes les ressources du praticien subtil et consommé, il joint encore les qualités plus élevées du penseur et le charme de l’imagination. Et certes, en est-il de plus imprévu et de plus varié dans ses fantaisies ? Paysages, marines, batailles, intérieurs, sujets de genre et des plus variés servent tour à tour de prétexte à cette imagination vagabonde pour manifester çà et là ses plus riches caprices et embellir tous les objets auxquels elle s’attache dans le libre champ qu’elle parcourt. ».

 

Honoré DAUMIER

Honoré Daumier

Marseille 1808 – Valmondois 1879

Plus d’œuvres à venir

Édouard MANET

Édouard Manet

Paris 1832 – 1883
Édouard Manet
Édouard Manet

Édouard Manet est l’héritier du réalisme. Il suit les idées de Courbet et cherche à supprimer les conventions académiques. Il veut représenter la « vie moderne ».
Manet est donc un révolutionnaire de la peinture de son temps. Il s’oppose aux règles fixées. Il veut peindre ce qu’il veut et comme il le veut !
Ainsi Édouard Manet soutiendra toujours les impressionnistes et leur nouvelle touche.

Plus d’œuvres à venir

Ariane abandonnée | Henri Fantin-Latour

Henri Fantin-Latour

Ariane abandonnée

Henri Fantin-Latour - Ariane abandonnée
Henri Fantin-Latour – Ariane abandonnée

Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand du 17 juin au 23 juillet 2016.

Artiste

Henri FANTIN – LATOUR
Grenoble 1836 – Buré 1904

Description

1898
Crayon lithographique sur calque rehaussée de blanc
250 x 375
Fantin-Latour 1716
Signée en bas à gauche
Cadre
À rapprocher de la lithographie La source dans les bois (Hédiard et Mason 139).

Provenance

– Collection Alfred Beurdeley.
Collection A. Beurdeley, 9ème vente, Dessins modernes, 2ème partie, Galerie Georges Petit, Mardi 30 Novembre – Mercredi 1er et Jeudi 2 Décembre 1920, lot n° 156 p. 32, ill. p. 35. Présenté par omission comme le dessin préparatoire de la lithographie La source dans les bois (Hédiard et Mason 139).
– Collection Le Garrec.

Exposition

– Exposition des dessins de Fantin-Latour chez Tempelaere, 1901, n° 5.

Commentaires

Fantin-Latour a exécuté ce dessin à Buré en 1898. Ariane est couchée à terre, nue ; elle se soulève sur sa main gauche et regarde au loin la mer avec au fond un paysage boisé. Cette composition combine à la fois le nu et le paysage. Au fond dans le paysage, la nature est exaltée, bien que contenue. Dans le nu, Fantin ressent le besoin non point seulement de s’animer au spectacle attachant de la vie des êtres, mais aussi de chercher, dans ces êtres concrets qu’il s’appliquait à faire saillir dans la palpitation de l’air et de la lumière, ce qu’il y avait en eux de noble, de créateur, de génial, de divin. C’est ce qui faisait dire à Léonce Bénédite « que Fantin-Latour était un dérivé du romantisme » mais aussi avec de profondes résonances symbolistes.

Bibliographie

– Victoria Fantin-Latour, Catalogue de l’œuvre complet (1849-1904) de Fantin-Latour, Paris, H. Floury éditeur, 1911, (rééd. B. M. Israël & Da Capo Press, Amsterdam – New York, 1969), p. 183, n° 1716.
– Léonce Bénédite, Fantin-Latour : étude critique, Paris, Librairie de l’Art Ancien et Moderne, 1903.
 

 

Autoportrait à la pipe | Marcel Gromaire

Marcel Gromaire

Autoportait à la pipe

Marcel Gromaire - Autoportrait à la pipe
Marcel Gromaire – Autoportrait à la pipe
Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand du 17 juin au 23 juillet 2016.

Artiste

Marcel GROMAIRE
Noyelles sur Sambre 1892 – Paris 1971

Description

1924
Plume et encre de chine sur vélin fort
310 x 225 mm
Signée et datée en haut à gauche
Cadre

Provenance

– Acquis auprès de François Gromaire, fils de l’artiste.

Exposition

– Sagot – Le Garrec, Marcel Gromaire – Gravures et dessins, 16 mars – 15 avril 1995, n°1.

 

Au Luxembourg | Jacques Villon

Jacques Villon

Au Luxembourg

Jacques Villon - Au Luxembourg
Jacques Villon – Au Luxembourg
Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand du 17 juin au 23 juillet 2016.

Artiste

Jacques VILLON
Damville 1875 – Puteaux 1963

Description

1898
Gouache sur vélin
241 x 179
Signée au crayon en bas à gauche
Cadre

Commentaires

Dans l’ouvrage de Pierre Berès mentionné ci-dessous, on retrouve le croquis daté de 1898 préparatoire à cette gouache. Celle-ci s’inscrit dans le répertoire des œuvres de Villon autour de 1900 : des élégantes aux grandes robes, aux chapeaux et aux boas. On retrouve la même pose assise que dans certaines gravures de la même époque (La parisienne, Bernadette, La dame en bleu…). Le coloris à la gouache est apposé par aplats et confère à cette élégante un caractère tout aussi mystérieux qu’expressif.

Bibliographie

– Pierre Berès, Jacques Villon – Cent croquis, Paris, Hermann, 1959, planche 40.

 

Coupe de fleurs des champs | Kiyoshi Hasegawa

Kiyoshi Hasegawa

Coupe de fleurs des champs

Kiyoshi Hasegawa - Coupe de fleurs des champs
Kiyoshi Hasegawa – Coupe de fleurs des champs
Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand du 17 juin au 23 juillet 2016.

Artiste

Kiyoshi HASEGAWA
Yokohama 1891 – Paris 1980

Description

1963. Manière noire. 268 x 359. [378 x 560]. Uozu 328. Superbe épreuve sur vélin filigrané : « Rives », annotée : « ép. d’artiste » et signée au crayon puis dédicacée : « à Jean-Claude Romand / bien cordialement », signée et avec la date : « 1964 ». Légère oxydation marginale. Toutes marges. Timbre sec : « Kiyoshi Hasegawa ». Tirage à 80 épreuves.

Commentaires

Dans cette gravure Kiyoshi Hasegawa représente un bouquet de fleurs des champs telles qu’elles sont dans la nature, sans aucun arrangement artificiel, dans toute la diversité de leurs variétés car pour lui si elles existent, elles ont une raison d’être. Il exprime avec poésie la nature dans toute sa beauté où tout élément est un symbole de vie, ces fleurs des champs à la fraîcheur et au charme purs. Dans cette manière noire Hasegawa crée un monde translucide, calme et contenu dans une composition équilibrée et sobre. Il choisit la technique de la manière noire – qu’il maîtrise à la perfection – pour ses effets incomparables obtenus par la richesse et la profondeur des harmonies extraites du noir. Dans cette manière noire Coupe de fleurs des champs Kiyoshi Hasegawa nous révèle d’une manière poétique la beauté de la nature ainsi que l’esprit et la sensibilité qui le caractérise.

Bibliographie

– sous la direction d’Yves Dodeman. À propos de l’œuvre gravé de Kiyoshi Hasegawa (1891-1980). Édition Fondation Taylor, Paris, 1998.
– Akio Uozu. Kiyoshi Hasegawa – L’œuvre gravé (1913-1971). Tokyo, Édition Reifu Syobo, 1999, n° 328.

 

Chez le pâtissier | Jean-Émile Laboureur

Jean-Émile Laboureur

Chez le pâtissier

Jean-Émile Laboureur - Chez le pâtissier
Jean-Émile Laboureur – Chez le pâtissier

Œuvre à retrouver dans le cadre de l’exposition Hommage à Jean-Claude Romand du 17 juin au 23 juillet 2016.

Artiste

Jean-Émile LABOUREUR
Nantes 1877 – Pénestin 1943

Description

vers 1924
Gouache
271 x 181 mm
Laboureur 343
Signée, annotée : « en hommage » puis signée au crayon en bas à gauche
Cadre
Étude pour la gravure au burin (Laboureur 278)

Exposition

– Galerie Marcel Guiot, 1931, n° 43.

Commentaires

Cette tranquille et heureuse période de l’immédiat après-guerre va être pour Laboureur un temps d’intense production artistique. De retour du Croisic à Paris, il va avoir l’occasion de reprendre la description de la rue parisienne. Dans cette gouache, il représente la pâtisserie Mangin, rue du Havre. Le décor de la pâtisserie et les vêtements des personnages sont caractéristiques du goût de l’entre-deux guerre et les coloris amènent la joie de vivre de cette époque. Le style cubisant de Laboureur et ses personnages filiformes se reconnaît aisément. En fin praticien de la gravure au burin, l’artiste sait apposer des coloris en hachures quand il n’utilise pas des aplats. Dans cette œuvre, Laboureur nous invite à entrer dans cette pâtisserie. Cette gouache a été exposée à la galerie Marcel Guiot en 1931 où le catalogue de l’exposition la présente comme une « étude pour la gravure ».

Bibliographie

– Sylvain Laboureur, Catalogue complet de l’œuvre de Jean-Émile Laboureur, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1989, tome I : Gravures et lithographies individuelles, p. 296, n° 278.
– Sylvain Laboureur, Catalogue complet de l’œuvre de Jean-Émile Laboureur, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1991, tome III : Peintures, aquarelles et gouaches, p. 226, n° 343.